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Ma deuxième vie

mars 6, 2024

Mon parcours, mon histoire d’empreintes, ma deuxième vie. Comment j’ai survécu à ma dépression et comment mes racines m’ont permis de renaître.

Mes passions

Montessori

Je suis née dans une famille de 5 enfants et j’en suis la deuxième. J’ai eu la chance d’aller à l’école Montessori et j’en suis ravie parce que j’ai pu expérimenter un système scolaire différent, hors des normes. Une classe qui bougeait à chaque anniversaire, des épreuves pour passer à la classe supérieure. Pas de notes ni devoir le soir. Une prairie pour cour de récréation et la possibilité de ramasser des mûres à la rentrée.

L’Italie

Et puis, l’école classique en sixième et là je me suis fondue dans la masse, je ne savais pas qu’il fallait lever le doigt pour parler, des devoirs tous les soirs, des notes pour classer les élèves. Bah une bien mauvaise expérience.

Mais…….j’ai eu le bonheur d’apprendre l’Italien en 4 è et ça m’a vraiment donné du baume au cœur quand j’y repense, j’étais totalement effacée à l’exception des cours d’Italien, la langue italienne est vivante, le soleil de l’Italie transparaissait dans les cours, les textes, la voix.

J’ai pu partager des moments d’échange avec des étudiants italiens et c’était le bonheur de découvrir une culture différente, une cuisine surprenante, des mots si joliment prononcés et pus l’architecture d’une beauté rare à mon avis. Mon premier voyage en Italie n’a été qu’à mes 18 ans et j’ai savouré par la musique notamment je découvrais des artistes dont on n’avait jamais entendu parler….

Le sport

Parallèlement à l’école je faisais du Tennis de Table en compétition et être intégrée dans une association m’a fait beaucoup de bien de côtoyer des personnes différentes, de milieux sociaux différents, de jouer, d’apprendre le respect, la solidarité et l’entraide. J’ai été bénévole longtemps et puis entraîneure premier degré je passais beaucoup de temps dans les salles de sport et je m’éclatais.

L’écologie

J’ai filé ensuite en fac de sciences faire de l’écologie et là, encore du bonheur de comprendre comment est organisée la nature, comment elle s’appelle pourquoi elle s’implante ici ou là….et j’avais vraiment envie de m’investir dans la protection de l’environnement. J’ai adoré mon métier d’Ingénieure Conseil en Environnement. Appliquer le droit de l’environnement, participer à des projets respectueux de l’environnement et découvrir de merveilleux sites, des milliers d’espèces végétales.

Ma dépression

Après 20 ans d’ancienneté,  je n’adhérais plus aux valeurs de l’entreprise, je me sentais contrainte, je ne me sentais pas valorisée, mon corps a lâché. Je me suis arrêtée avant de quitter mon poste. Beaucoup de souffrances, de douleurs, d’incompréhension, d’injustice. Et des émotions en pagaille.

Malgré mon amour pour mon travail, j’ai décidé de cesser de regarder de ce côté-là et d’avancer, de dépasser ce qui m’a fait un temps plaisir. Depuis longtemps je suis intriguée par la médecine asiatique et comment certaines personnes soignent avec leurs mains.

Avant de quitter mon poste, je suis retournée à l’Université et dans le cadre du cursus j’ai pu bénéficier d’une formation de shiatsu. Entre étudiants, nous avions des ateliers une fois par semaine. J’ai pu apprendre les gestes et les postures à adopter pour s’approprier les katas principaux du shiatsu. Et, non seulement j’appréciais recevoir mais aussi donner, ça a été ma première expérience en tant que Shiatsuki.

J’ai beaucoup dormi et beaucoup pleuré, je me suis remise très très progressivement. En reprenant le sport et une psychothérapie, j’ai pu comprendre et évacuer tout ce qui m’arrivait. J’ai lu également sur le sujet et l’incidence des émotions sur la maladie. Je pouvais commencer ma deuxième vie.

Ma deuxième vie

Je devais retrouver du travail, me resocialiser…je n’en avais pas envie, je ne voulais pas retourner dans un poste salarié. J’ai eu un déclic pour la formation de shiatsu et devenir praticienne. J’ai embarqué dans le grand monde du Yin et du Yang.

Cette formation m’a aidé à comprendre ce qu’était une dépression comment je pouvais en sortir. Réapprendre, faire partie d’un groupe, avoir du plaisir à apprendre, m’a vraiment aidé à aller mieux. Chaque jour j’allais mieux. Alors, j’ai décidé de créer mon entreprise.

C’était plus facile pour moi que de retourner dans le salariat qui me faisait horreur.

J’ai appris un nouveau métier et tous les métiers annexes de l’entrepreneure (la communication, la comptabilité, l’administratif, la commerciale…). J’avais choisi de vivre à mon rythme parce que je ne pouvais pas faire autrement. Un épuisement professionnel, c’est un épuisement de la totalité des cellules. Et, ça demande beaucoup de temps avant de retrouver pleinement ses capacités à être joyeuse, à travailler, à se relier et à partager.

Je partage aujourd’hui mon activité avec des emplois salariés de façon à joindre les deux bouts.

J’aime ce que je fais, je respecte qui je suis. Et, je ne pourrai plus accepter de piétiner mes valeurs.

Vivre une longue maladie a des incidences financières et relationnelles. Et, se retrouver isolée mais toutefois, persévérer et croire en soi,  il en faut du courage pour sortir la tête de l’eau et s’émerveiller chaque jour d’être en vie.

Merci à moi d’avoir traversé ces années pour me trouver et profiter de ma deuxième vie.

By catherine

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